une bouteille à la mer

La perte d'un être cher est un grand bouleversement, on ne peut pas croire à son départ, on a l'impression d'avoir encore tellement de chose à lui dire... Mais comment peut-on lui communiquer tout ce que le temps nous a obliger à taire, à garder silencieux ? C'est une question qui revient souvent dans ma vie c'est jours-ci, c'est le théme du livre de Mathias Malzieu, c'est aussi celui du film que j'ai regardé ce soir : Une bouteille à la mer. Quel manque, quelle douleur a pu pousser le héros (kévin Costner) à écrire à sa femme décédée, à glisser ses lettres dans une bouteille et à les jetter à la mer ? Que voulait le destin quand il a fait en sorte que Robin Wright Penn trouve une des bouteilles et mette tout en oeuvre pour en retrouver son expéditeur ?
Je sais que ce n'est qu'un film, un scenario et qu'il n'y a rien de réel là-dedans... Mais il y a certains fims qui sont si forts que je regarde le générique de fin sans bouger, avec une mélancolie infinie, qui restent en moi pendant encore quelques longues minutes et qui me donnent envie de réfléchir... A la fin de ce genre de film je me sens comme à côté de ma vie, j'ai envie de m'assoir dans le noir, les yeux grands ouverts et de rester sans bouger...
Ce film était certes un peu trop long, il aurait pu se finir sur un Happy End mais le scénariste en a décidé autrement. En tout cas il m'a beaucoup touché, peut être même que s'il n'avait pas été coupé par autant de pub j'aurais dit qu'il m'a ému...
C'est étrange la vie quand on y pense, il suffit parfois d'une seconde pour la rendre merveilleuse ou au contraire pour la faire basculer du côté du drame. Une trop courte seconde, une longue et interminable seconde...

Je vais arrêter là mes réflexion avant de perdre mes rares lecteurs... Je vais mettre "les étoiles filantes" des Cowboys fringants dans mon lecteur, je vais éteindre la lumière et je ne vais plus bouger jusqu'à la fin de la chanson, ensuite je vais me coucher et essayer de faire de beaux rêves...
Bonne nuit tout le monde.