tous ces petits riens
Je me suis amusée à regarder les gens autour de moi, il y avait ceux qui étaient là pour bronzer, en maillot de bain sur une serviette, ceux qui taper la balle entre amis (soccer, baseball, football américain...), les étudiants qui révisaient leurs examens, les amoureux ou les petites familles en promenade...
J'ai savouré la caresse du soleil sur mon visage, le chatouillement de l'herbe entre mes orteils...
J'ai surtout plongé au coeur des souvenirs des étés de mon enfance. Je lisais "un été pour mémoire" de Philippe Delerm. La grand mère du narrateur vient de décéder, le reste de la famille veut vendre la maison, il va y passer un dernier été. Tout au long de l'ouvrage il fait des allers-retours entre l'été présent, le dernier et tous les étés passés, alors qu'il profitait de ses vacances d'été. Comme tous les livres de Delerm, celui-ci est riche en détails, en souvenirs, en petits riens qui font tout... A travers certaines phrases je pouvais aisément revivre la semaine estivale que je passais chaque année chez mes arrières grands parents, avec ma soeur. Chaque aprés midi débutait par une sieste dans la pénombre de la chambre, loin de la chaleur étouffante du dehors. Avec ma soeur nous ne voulions pas dormir et c'était l'occasion de fous rire incontrolables ! Ensuite seulement nous avions le droit d'aller au parc aquatique tout proche. Il fallait poser notre serviette et nos affaires contre le grillage qui longeait la route, pour qu'ils puissent venir voir de temps en temps si tout allait bien. Ce dont je me souviens le plus c'est du goûter que mamie nous préparez avec soin : une bouteille d'eau avec un peu de sirop, soigneusement pliée dans un linge humide pour la garder fraiche, une tablette de chocolat mais surtout un paquet de gâteau : des Roudor, si ma mémoire ne me fait pas défaut !
Comme ça me semble loin tout ça ! C'était il y a 10 ans, plus même... On détestait ça passer une semaine seule avec eux, conflit de générations oblige, mais je paierais cher aujourd'hui pour revivre ces quelques semaines de bonheur.
Repenser à tous ça me rend nostalgique et ce n'est pas l'écoute de "En famille" de Mes Aieux qui va arranger les choses...
"Il y a sur terre de telles immensités de misère, de détresse, de gêne et d'horreur, que l'homme heureux n'y peut songer sans prendre honte de son bonheur." André Gide


























